Collaborateurs et amis

La vie professionnelle de Natsah St-Pier est maintenant basée en France et sa gang de collaborateurs sont devenus ses amis.

Son gérant est à Paris, ses auteurs-compositeurs et ses musiciens aussi. Avec le temps, ils sont aussi devenus ses amis.

Pascal Obispo, avec qui elle travaille depuis... trois albums, y compris le tout récent Longueur d'ondes, est un copain. Quand ils se retrouvent pour travailler, c'est selon: s'ils trouvent une bonne idée, ils l'écrivent, s'ils ne trouvent pas, ils mangent à la place.

«On s'amuse, estime la chanteuse, le travail se fait tout seul. Quand je mange avec une collaboratrice, on jase. Parfois, elle me rappelle pour me dire que notre discussion l'a inspirée. C'est très convivial.»

C'est ainsi que le cinquième album de Natasha St-Pier a été créé. Quand est arrivé le temps d'enregistrer, il ne restait plus qu'à conserver la crème de la crème, onze mélodies sur une quarantaine selon les thèmes et les genres.

Diminution des ventes

Le premier album de Natasha St-Pier, De l'amour le mieux, a trouvé un million de preneurs en France, le second, L'Instant d'après, 400000, la moitié moins. La chanteuse attribue ce phénomène au piratage sur Internet.

«Il y a eu une diminution de 50 % des ventes depuis que les Français se sont équipés et abonnés à Internet, il y a environ deux ans. Une bonne semaine de vente représentait auparavant 50000 albums vendus. Ce n'est plus que 10000 albums maintenant. Même Francis Cabrel, qui vendait un million d'albums, n'en vend maintenant plus que 600 000.»

Pour contrer le phénomène en France, plusieurs font de la publicité pour sensibiliser la population. «Mais, ajoute Natasha; il faut tenir compte de la baisse de revenu et gérer différemment les budgets de studio. »

Quatrième tournée européenne

Natasha prépare sa prochaine tournée, qui pourrait durer un an. Elle en est à sa troisième tournée, la quatrième en comptant celle où elle était en première partie de Garou.

Elle songe déjà à son décor et aux éclairages. Elle travaille avec 1'Anglais Dan Ardiman, qui a travaillé avec Moby et qu'elle a rencontré lors d'un spectacle d'Étienne Daho.

«Plus tu connais ton métier, plus tu as des idées, dit-elle, mais je ne pourrais jamais y arriver seule. »

Journal de Montréal, samedi 7 janvier 2006