Julie Masse

Mon mariage de rêve avec Corey

Les contes de fées et les élans de romantisme existent toujours. Julie Masse en a eu une preuve indéniable lorsque Corey Hart, le père de ses 3 enfants, lui a fait sa grande demande dans un hôtel du Nouveau-Mexique. À peine deux jours plus tard, les amoureux échangeaient leurs voeux lors d'une cérémonie magique...

C'est le jeudi 1er juin dernier que Julie Masse et Corey Hart se sont épousés. La cérémonie s'est déroulée dans un décor de rêve au sommet d'une montagne surplombant la ville de Santa Fe, dans l'État du Nouveau-Mexique, aux États-Unis. Le couple, qui a trois enfants et qui fait vie commune depuis déjà six ans, a ainsi ajouté dans la plus stricte intimité un chapitre important à sa singulière histoire d'amour.

Une chose est certaine: si les amoureux avaient l'intention de vivre cet événement dans le plus grand secret, ils ont réussi sur toute la ligne. Pour tout dire, même la mariée n'a su quasiment qu'à la dernière minute ce qui l'attendait.

Quelques jours après avoir goûté au romantisme le plus pur, une Julie Masse encore sous le charme a levé le voile sur les faits marquants de son mariage, qui haitera pour toujours ses pensées.

Julie, quel était a priori le but de votre séjour au Nouveau-Mexique?
La raison pour laquelle nous sommes allés au Nouveau-Mexique, c'est que nous sommes en train de nous faire construire une maison; comme nous adorons les architectures espagnole et mexicaine, nous avons choisi cette destination pour trouver quelques idées. Et pour joindre l'utile à l'agréable, Corey et moi voulions profiter de nos anniversaires respectifs pour nous accorder un petit voyage. Puis-que Corey est né un 31 mai, et moi, un 3 juin, nous célébrons toujours nos anniversaires dans le cadre d'une seule fête. Cette année, par contre, nous voulions rendre l'événement encore plus agréable en nous retrouvant dans un autre décor...

Vos trois filles étaient aussi au rendez-vous...
Absolument. Elles sont toujours avec nous. India a maintenant cinq ans, tandis que Dante et River ont respectivement deux ans et demi et sept mois. Ma mère aussi était de la partie; elle était chez nous depuis quelques jours pour nous visiter.

Dans quel contexte Corey vous a-t-il demandée en mariage?
Nous sommes arrivés à Santa Fe le 30 mai. Après le souper, pendant que ma mère s'occupait des enfants, Corey et moi sommes sortis sur notre balcon privé pour prendre le dessert. Il faut savoir qu'à l'hôtel où nous étions, le Lorreto, le décor est splendide et inspire le romantisme. Il y a des chandelles un peu partout et, le soir, le coucher de soleil fait refléter une lumière rouge sur les murs de l'hôtel. Ça ne se peut pas comme c'est beau! (rires) Une fois sur notre balcon, donc, nous nous sommes mis à table pour déguster notre déssert et profiter de ce moment à deux pour nos détendre. C'est alors, dans ce décor spectaculaire, que Corey a fait la grande demande.

Comment cela s'est-il déroulé?
Il m'a simplement déclaré son amour et m'a demandé si je voulais l'épouser. C'était à la fois simple, romantique et émouvant. J'ai vu dans ses yeux tout l'amour qu'il a pour moi. J'étais tellement émue que je me suis mise à pleurer. Je n'arrivais pas à y croire. Corey aussi a pleuré. Nous nous sommes serrés très fort dans les bras l'un et l'autre. Ç'a été un moment magique. Après avoir repris le dessus sur nos émotions, nous nous sommes empressés d'aller annoncer la nouvelle à ma mère.

Quelle a été sa réaction?
Elle a été tellement contente! Elle adore Corey. D'ailleurs, comment peut-on ne pas l'aimer? (rires)

Avez-vous bien dormi ce soir-là?
Oh non! (rires) Nous avons eu beau essayer, il nous a été impossible de fermer l'oeil de la nuit.

Vous avez eu une autre grande surprise: vous avez appris que vos noces allaient avoir lieu moins de 48 heures plus tard, soit le 1er juin...
Exactement... Le plus drôle de l'histoire, c'est que Corey était pratiquement le seul à savoir qu'il allait y avoir un mariage. Il avait informé sa mère de ses intentions lors d'une conversation téléphonique mais, pour le reste, personne d'autre n'avait été mis au courant. Le lendemain de sa demande, soit le 31 mai, nous avons finalisé certains détails, et tout a été fin prêt pour la cérémonie du 1er juin.

Puisque vous ne saviez pas que vous alliez vous marier, vous n'aviez pas de robe pour l'occasion...
À ce sujet, je dois dire que j'ai été chanceuse. Quelques jours avant de partir en vacances, je suis allée magasiner avec la mère de Corey. Elle a remarqué une belle robe jaune signée Versace. Comme elle savait que j'allais partir sous peu pour le Nouveau-Mexique, elle m'a dit que ça me ferait une belle tenue pour la soirée soulignant l'anniversaire de Corey. J'ai trouvé l'idée excellente. Alors, au lieu de la porter à cette occasion, je l'ai mise le grand jour.

Que pouvez-vous dire au sujet de la noce?
Elle était extraordinaire, comme dans un conte de fées... Je n'aurais jamais pu rêver d'un mariage aussi beau et aussi romantique. La cérémonie a eu lieu au sommet d'une montagne de Santa Fe. Il nous a fallu 20 minutes en voiture pour monter jusque là; une fois arrivés, nous avons été accueillis par des sons de cloches tibétaines et par une prêtresse. C'est elle qui a célébré la cérémonie. Nous avions une vue imprenable sur Santa Fe et ses environs. Je dois dire aussi qu'un signe de chance s'est manifesté au cours du mariages.

Lequel?
Il plu. (rires) Là-bas, c'est vraiment perçu comme un bon présage. Actuellement, il y a beaucoup de sécheresse au Nouveau-Mexique, de sorte que de nombreux feux ravagent la région... Nous avons eu un peu de pluie ici et là, du vent, du soleil, un peu de tout, quoi. C'est assez bizarre, non?

Dans quelle langue l'office s'est-il déroulé?
En anglais, mais nous avons échangé nos voeux en français. Nous ne nous sommes pas épousés dans le cadre d'une religion en particulier. Nous l'avons surtout fait dans le but de remercier la vie, la terre, le soleil et la nature pour leurs bienfaits, et aussi pour nous unir dans un contexte très spirituel. D'ailleurs, l'endroit où nous étions inspirait à lui seul la sérénité et la spiritualité. C'est un endroit qui a une âme. Au début de la cérémonie, les enfants ont jeté des fleurs par terre, autour de Corey et de moi, de façon à tracer un cercle, le cercle de l'amour et de la spiritualité. Il y avait une douzaine de fleures différentes autour de nous; c'était magnifique. Par la suite, chacune des personnes présentes a été invitée à nous dire un bref message d'amour. Ç'a été très émouvant d'entendre India dire : "I love you Daddy, and I love you Mummy..."

Comment vos petits ont-ils réagi à cet heureux événement?
Dante et River sont encore trop jeunes pour comprendre ce qui s'est passé, mais India, elle, a adoré l'expérience.

Votre mère était le seul membre de votre famille présent, non?
Effectivement. C'est elle qui a été mon témoin. Quant à Corey, c'est son frère Robbie qui a rempli ce rôle. Il faisait du rafting avec sa copine au Grand Canyon. Corey voulait qu'il soit présent. Il a donc conduit de l'Arizona au Nouveau-Mexique pour assister à l'événement.

Avant cet événement, est-ce que le mariage faisait partie de vos projets de couple?
Absolument. Nous en avions parlé à plusieurs reprises au fil des ans. Pour tout dire, nous voulions nous marier dans notre maison, aux Bahamas, entourés de tous nos enfants, et faire une fête sur note terrain. Mais bon... les années ont passé, de sorte que nous n'avons jamais mis notre projet à exécution.

Vous savez qu'avec ce que vous venez de vivre vous allez faire des jalouses?
Oui, je sais. (rires) Mais je dois préciser que je suis parfaitement consciente du fait que je suis privilégiée. Je ne tiens rien de ce qui m'arrive pour acquis.

Est-ce que Corey vous a étonnée en organisant vos noces dans le plus grand secret?
Oui et non. Oui, parce que nous ne sommes pas du genre à nous faire des surprises de cette nature. Il faut savoir que nous sommes toujours ensemble et que nous prenons toutes nos décisions à deux. C'est pour ça, d'ailleurs, que Corey était nerveux; comme il a tout organisé en cachette, il ne pouvait pas me demander mon opinion sur certaines des décisions qu'il avait prises. D'un autre côté, non, ce geste ne m'étonne pas de lui, parce que c'est un grand romantique. C'est un être exceptionnel qui a plein de qualités, et je l'aime comme au premier jour, sinon plus.

Qu'est-ce qui vous séduit chez lui?
Ses yeux, sa profondeur, sa sincérité et son intelligence. Sincèrement, je ne peux pas demander mieux. C'est le partenaire de vie rêvé. Il est généreux et il s'implique beaucoup dans notre vie de famille. Il a à coeur le bonheur des siens. C'est un père très présent. Nous nous tiraillons même pour savoir qui de nous deux va changer les couches de River. D'ailleurs, Corey se lève beaucoup plus souvent que moi pendant la nuit pour voir si nos enfants sont corrects. (rires)

Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?
Ça fais déjà six ans. Six ans de bonheur...

À quoi ressemble votre vie aujourd'hui?
Je me consacre surtout à mon rôle de mère de famille. C'est la vie que j'ai choisie, et Dieu sait que je suis comblée! Je me rends compte que je suis extrêmement chanceuse de ne pas avoir à être sur le marché du travail. Je suis bien consciente que plusieurs femmes souhaitent la même chose...

India ira à l'école sous peu, j'imagine. Ça marque une nouvelle étape...
En fait, elle y va depuis qu'elle a deux ans et demi. elle connaît déjà les chiffres et les lettres. Ici, aux Bahamas, le système scolaire est différent de celui du Québec. D'ailleurs, Dante a commencé cette année à fréquenter l'école.

Voulez-vous d'autres enfants?
Lorsque Corey et moi sommes tombés amoureux l'un de l'autre, nous nous sommes dit que nous en voulions quatre ou cinq. Actuellement, il y a des jours où nous pensons que trois enfants, c'est déjà beaucoup, et que nous avons une super-belle famille. En fait, notre discours change selon notre degré de fatigue ou d'énergie...

L'idée d'avoir au moins un garçon n'est donc pas essentielle pour vous?
Disons que Corey se sent très bien entouré comme ça. Il n'est pas malheureux du tout avec sa femme et ses trois filles à ses côtés... (rires)

7 Jours, Nol 11 No 36, 8 juillet 2000