Soirée toute néo-brunswickoise, hier, sur les Plaines alors que Natasha St-Pier et Jean-François Breau ont fait honneur à la chanson pop.
Malgré leur jeune âge, St-Pier et Breau ont tout un bagage d'expérience de scène derrière la cravate. En plus de mener leur carrière-solo depuis quelques années, ils ont été tous deux de Notre-Dame de Paris, elle dans le rôle de Fleur de Lys et lui dans celui de Gringoire. Si Natasha St-Pier s'apprête à conquérir le monde (le Japon, l'Italie et l'Espagne, entre autres, l'attendent), le jeune chanteur sera pour sa part le Don Juan de la comédie musicale du même titre qui sera présentée au Québec l'an prochain.
L'expérienœ scénique de Natasha St-Pier en Europe lui a été salutaire. Plus de 75 000 personnes l'ont acclamée récemment lors de la fête à Johnny Hallyday récemment, à Paris. La demande est très forte en Europe pour la chanteuse.
Si, à ses premiers passages à Québec, les critiques lui avaient reproché de ne pas trop savoir comment bouger, elle s'est sérieusement améliorée la jeune chanteuse. Tout au cours de la soirée, elle a prouvé qu'elle a maintenant l'étoffe des grandes. Sa voix est puissante - heureusement car ses musiciens jouent fort - et sa présence sur scène est beaucoup plus accentuée. On la sent plus près de son public.
Pour ce passage dans nos murs, St-Pier a interprété ses succès et ceux des autres comme Nos rendez-vous, Tous les cris, les SOS, Ella, Ella, un medley de chansons québécoises et d'ailleurs, Câline de blues (Offenbach) a côtoyé The Winner takes it all (Abba)... Pour sa première présence au Festival d'été, Natasha St-Pier avait sorti l'artillerie lourde puisqu'une section de cordes (violons) est même venue la rejoindre à un moment de la soirée.
En première partie de la soirée, le jeune Jean-François Breau a réchauffé le public de belle façon. Ce gars-là a tout pour aller loin. Il chante bien, bouge bien, est beau bonhomme et d'une grande simplicité.
Lors de l'heure qui lui était accordée, Breau a interprété plusieurs pièces de son cru telles que Qui d'autre, Je t'attendrai, Si le monde s'endort et le succès de Zachary Richard ou de son compatriote Wilfred - c'est selon - Jean Batailleur.
Le journal de Québec, lundi 7 juillet 2003