“Mon plus grand plaisir dans la vie, c’est de me retrouver au bord de la mer chez mes parents, près de Bathurst. Je ne pourrais pas concevoir un seul été de ma vie sans y mettre les pieds. Je suis persuadée que, d’un point de vue objectif, il existe dans le monde des millions de plages qui sont mille fois plus belles que cette plage du Nouveau-Brunswick. Mais c’est la mer que je connais, ma mer à moi. C’est le retour à la maison. D’ailleurs, enfant, mes parents m’envoyaient sur la plage, à la recherche de cheveux cachés sous les cailloux. “Le premier que vous trouverez vous dira la couleur des cheveux de votre mari!” Avec ma cousine Geneviève, nous cherchions longtemps! Et nos parents s’offraient des heures de paix!”
“Pendant que tout le monde discute, j’aime être sur la galerie auprès de mon père. Il s’occupe du barbecue et nous parlons, seuls tous les deux, installés près du garage. C’est un moment privilégié.”
“Quand j’étais enfant, ma mère cuisinait le pain. J’ai souvenir de ces odeurs de pain chaud et des énormes tranches que nous mangions. Ma mère cuisine le pain plus rarement maintenant. Mais c’est toujours un immense plaisir lorsque j’y suis et qu’elle en a cuit. Il n’y a pas un pain chaud au monde qui vaut celui de maman!”
“Dans la cour de la maison où j’ai été élevée, à Edmunston, il y avait une immense roche où je courais souvent me réfugier. Cet été, lorsque je suis retournée chez mes parents, j’ai fait un détour par notre ancienne maison. J’ai été étonnée de réaliser à quel point cette roche me touche. Elle représente mon enfance, et, comme ce fut une période très heureuse, ça me réconforte de la revoir. Seulement, elle est beaucoup plus petite que dans mes souvenirs!”
“C’est une folie qui me vient de ma mère! Si elle se levait par un matin de congé (dans mon enfance, c’était le dimanche) et qu’il lui semblait qu’il n’y avait rien à faire, elle changeait les meubles de place! Je fais la même chose! Cela me donne une impression de netteté, de propreté et de renouveau!”
“Au printemps, j’ai chanté avec Johnny Hallyday ay Parc des Princes, devant 60 000 personnes. Quand j’ai vu tout ce monde depuis la scène du stade, j’ai ri comme une enfant. Quelle sensation! Wow! Je n’ai que 22 ans! C’est énorme de se retrouver devant autant de gens, même si ce n’était pas mon spectacle!”
“Le vol entre Paris et Montréal représente pour moi un plaisir particulier. Dans les deux villes, j’ai une résidence, mais aussi des repères, des habitudes et des amis. Chaque fois que je m’envole, c’est soit pour partir, soit pour revenir. Dans les deux cas, c’est excitant. En une année, je fais ce trajet une dizaine de fois. C’est un peu comme prendre l’avion entre mes deux vies.”
“J’ai mis environ deux ans avant de ne plus me sentir touriste à Paris. Certains collègues sont devenus des copains, d’autres, des amis. Certaines boutiques m’ont attirée. Certains restaurants aussi. Henry’s, situé dans le 16e arrondissement, sert des petits-déjeuners à la nord-américaine jusqu’à 15 ou 16H! Le menu ressemble à ce qu’on retrouve chez nous. Les employés et la propriétaire me connaissent. Je m’y sens à la maison.”
“J’aime mieux recevoir qu’être reçue. Je pense que ça fait vivre la maison. Je consacre l’après-midi à faire mes emplettes et à cuisiner. Et je me rends compte que j’évolue. Il y a un an ou deux, je ne cuisinais que des plats que je savais faire. Maintenant, j’essai de nouvelle recettes pour la visite! Alors, c’est toujours un peu risqué. Si j’ai mis trop d’ail, eh bien, j’assume! Le lendemain, on se téléphone et tout le monde en rit!”
Le soir de Noël, en famille. Tout le monde est là, tout le monde est heureux. Je ne suis ni à l’étranger ni en tournée. Je suis auprès de ceux que j’aime.
Ma générosité.
La tolérance.
Marie Curie. Si je n’étais pas devenue chanteuse, je serais sans doute une scientifique.
Je ferais du gros rock à la AC/DC, mais, une fois ma prestation terminée, je voudrais que personne ne s’en souvienne!
Ma mère! Si je pressens qu’elle sera en désaccord avec moi, j’évite de lui demander son avis. Son influence est si forte que je change systématiquement mes plans pour l’écouter! C’est presque un combat avec moi-même! J’ai une confiance absolue en elle.
Coup de pouce, octobre 2003